Le portrait de ce mois d’avril 2024 nous fait rencontrer Jean-François Chevassu de ADISTA. A travers une série de 3 questions :  passé, présent et futur, nous vous emmenons faire un cybertour…

Dans le passé lorsque Adista a commencé, qu’était la cybersécurité ?

Adista existe depuis une vingtaine d’année, la cybersécurité se focalisait alors sur la défense du périmètre réseau avec des pare-feux. Les infrastructures informatiques étaient dans les entreprises, ce qui délimitait nettement les frontières du système d’information et simplifiait sa sécurisation.

Aujourd’hui qu’en est-il de la cybersécurité ? Qu’est ce qui a changé ?

La révolution numérique de ces dix dernières années a fait exploser le volume de données. Les systèmes d’information sont désormais hybrides. On s’appuie de plus en plus sur des applications métiers, des outils ou des capacités de calcul dans le Cloud tout en conservant certaines données, informations sensibles ou applications développées en interne au sein de ses propres serveurs. Ce qui compte aujourd’hui c’est l’accès à ces données, possible de partout, à n’importe quelle heure et depuis n’importe quel appareil. Cela élargi considérablement la surface d’exposition aux risques cyber, dans un contexte géopolitique tendu et face à une cybercriminalité de plus en plus structurée. Les entreprises doivent appliquer des stratégies dites « Zero Trust » basées sur le principe : never trust, always verify (ne faites aucune confiance, vérifiez toujours).

Qu’elles pourraient être les préoccupations cyber de demain ?

Demain, les préoccupations en matière de cybersécurité seront probablement dominées par les risques associés aux intelligences artificielles génératives et à la prolifération des objets connectés. Ces technologies pourraient engendrer de nouvelles menaces, telles que les deepfakes, plus complexes et difficiles à contrer.