Les SCOPS (sociétés coopératives et participatives) intriguent autant qu’elles séduisent. À mi-chemin entre salariat et entrepreneuriat, ces structures offrent un modèle original où les salariés sont aussi actionnaires majoritaires. 

En 2023, on en comptait environ 2 800 en France, regroupant près de 60 000 salariés. Leur force ? Une gestion transparente, des décisions collectives et une redistribution équitable des bénéfices : 45 % sont réservés aux salariés, 45 % réinvestis dans l’entreprise, et 10 % versés aux associés.

Prenons l’exemple d’Ethiquable, une coopérative spécialisée dans le commerce équitable. Basée à Fleurance, dans le Gers, cette SCOP prouve qu’éthique et rentabilité peuvent coexister. En 2022, l’entreprise a généré un chiffre d’affaires de 73 millions d’euros, tout en respectant les principes de solidarité avec les petits producteurs.

Autre exemple marquant : la SCOP La Fourmi, une librairie indépendante à Paris. Face à la concurrence des grandes enseignes et du commerce en ligne, La Fourmi a misé sur une offre culturelle diversifiée et un service client personnalisé. La structure coopérative a permis de maintenir une réactivité face aux défis du marché, assurant ainsi la pérennité de l’entreprise.

Ces exemples illustrent comment les SCOP peuvent offrir une alternative viable aux modèles traditionnels.

Toutefois, les SCOPs ne sont pas exemptes de défis : gestion des divergences internes, accès aux financements ou encore pérennité économique. Mais leur résilience et leur attractivité continuent de redéfinir les contours de l’entreprise idéale. Un modèle inspirant à suivre de près.