Le télétravail, hier solution utopique, s’est imposé dans le paysage professionnel, favorisé par la crise sanitaire. Petit bilan après un bouleversement des codes et règles du monde du travail. Aujourd’hui, le télétravail est “partiel”, “hybride”, “full remote”… Quelle que soit sa forme, derrière les mots, il y a des faits, des vérités, des plus, des moins, des bofs et des youpis ! 

Rappel : 47 % des entreprises françaises recourent au télétravail, 55 % de la population active travaillerait à distance au moins une fois par semaine. La moyenne par semaine est passée de 1,6 jour (fin 2019) à 3,6 jours.  Champions de la distance : les entreprises BtoB, les administrations.

Côté positif, 60 % de nos concitoyens se sentent plus productifs, pouvant mieux se concentrer à domicile sur leurs missions, et à l’abri des nuisances des lieux de travail (open space…). Ajoutons à cela moins d’absentéisme, des économies (trajets), des gains de temps, des possibilités de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Bref, les employés, libérés des contraintes géographiques et chronophages, peuvent désormais jongler plus aisément entre leurs obligations, gagnant en autonomie et en satisfaction.

À contrario, 3 salariés sur 10 ont déclaré avoir mal vécu le télétravail quotidien pendant le confinement (avec son lot d’inégalités : taille des logements, problèmes pour s’isoler, etc.). 

Et si meilleure productivité il y a, l’effet positif du télétravail se volatiliserait rapidement… « Au-delà de 3 jours par semaine, l’effet positif disparaît. On observe une baisse du moral, et donc naturellement de la performance. La fluidité de l’information s’affaiblit, et le télétravailleur se sent isolé et moins concerné (Frantz Gault, auteur d’Apocalypse Work et fondateur d’Ultra-Laborans).

Sans parler de ces temps informels sur le lieu de travail (machine à café, restaurant, espaces communs), riches en échanges ou désamorceurs de tensions. Les espaces de coworking et les réunions virtuelles peinent parfois à recréer le lien social indispensable au bien-être et à la productivité.

Autre problème soulevé : la santé. La sédentarité, les troubles musculo-squelettiques, la difficulté à déconnecter sont autant de risques associés au travail à distance.

Et les employeurs ? Ils seraient une majorité à vouloir remettre le présentiel au goût du jour. La peur du vide en voyant des bureaux désertés et parfois refaits à neuf ? 

Certaines entreprises ont été prises au dépourvu (et le sont toujours parfois), révélant des failles dans leur organisation et leur capacité à manager à distance. Autre chiffre notoire : dans le contexte d’un travail hybride, pour 80 % des employeurs, les perspectives d’évolution et d’augmentation de salaire sont limitées. 

Télétravail, retour au bureau ? Un nouveau désaccord social pourrait émerger. L’enjeu est d’autant plus crucial que le télétravail rebat les cartes de la concur rence. Les entreprises les plus agiles et novatrices attirent les “pépites”, tandis que les autres risquent de se voir reléguées au second plan. Le télétravail devient un argument de poids dans la guerre des talents, un critère de choix pour les salariés en quête de flexibilité et de sens.

Le télétravail s’impose donc comme une révolution à double tranchant. Il oblige les entreprises à se réinventer, à repenser leurs méthodes de travail et leur rapport à l’espace et au temps. 

Le pari  ?  Réussir à conjuguer flexibilité et cohésion, autonomie et accompagnement, pour que le télétravail ne soit pas qu’un piège doré, mais une opportunité de réinventer le travail de demain.

EDITO
BSF NEWSPAPER
Par Franck Chanquoy
DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GROUPE BSF

Dans ce BSF NEWSPAPER nous tenterons de vous informer, de vous surprendre, de vous divertir et de vous intéresser à tous ces sujets qui font la réalité de nos vies professionnelles. Mais pour se faire, nous avons décidé de prendre un angle inattendu.

Aussi, nous ne vous parlerons pas de fiscalité, ni de comptabilité, ni de juridique, ni de social mais nous allons prendre le pouls de ce qui se fait, de ce qui s’invente, de ce qui se dit, de ce qui se pratique chaque jour au sein et autour des entreprises, en terme d’innovations, de nouveaux métiers, de nouvelles pratiques de travail et des formidables atouts de notre région.

Ligne éditoriale :Stephan Pluchet – Agence de communication digitale ELEM NT
Rédaction : Olivier Leguistin – Cotc Communication
Création graphique & Développement : Stephan Pluchet – Agence de communication digitale ELEM NT

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